Boîte Porcelaine

L’instant se définit dans un geste en deux temps. En ouvrant ou en fermant la boîte d’une Alabastre, on emprisonne ou on libère une des senteurs fascinantes de l’Officine Universelle Buly. Mais tout ne s’arrête pas à l’amour d’un parfum, car l’objet même, l’Alabastre, est une création étonnante. De loin la plus élégante et la plus délicate façon de parfumer un intérieur, l’alabastre se compose de trois éléments : une boîte en porcelaine, une pierre à parfumer et un flacon d’essence de parfum. L’alabastre permet de parfumer ainsi tout espace — antichambre, boudoir, salle d’eau, dressing, voiture et autres boîtes à gants.
Au choix :
– Mlle Ismir Ce visage féminin provient d’une gravure Lemire aîné. Ce peintre et dessinateur français a été professeur de dessin à l’École Royale de polytechnique au tout début du XIXème siècle, juste au moment où Claude Bully créait son enseigne de parfumeur-vinaigrier, bientôt épaulé par son fils Jean-Vincent. De 1793 à 1819, Lemire aîné exposa au Salon de peinture et de sculpture, à Paris. Lemire ainé a ici intitulé son portrait « Jeune Turque dessinée d’après nature ». On notera les parures de la jeune femme à laquelle l’Officine a donné le prénom d’Ismir : une coiffe de tissu blanc — une couleur sacrée — nouée avec des anneaux est posée sur sa tête et autour de son cou, elle porte de fines chaines de métal précieux.

Ce portrait de « Mademoiselle Mars » représente une fameuse comédienne de l’époque, Anne-Françoise-Hippolyte Boutet, dite Mademoiselle Mars née en 1779. On la voit ici dans le costume de Betty, un personnage de « La jeunesse de Henri V » d’Alexandre Duval, une pièce en trois actes montée en 1806.

– Lemire ainé a choisi de nommer son portrait « Jeune Russe dessinée d’après nature ». La tête de la jeune femme à laquelle l’Officine a donné le prénom de Baïkal, est ornée d’un kokochnik, coiffe traditionnelle russe, ici noire brodée de fils d’or portée avec le sarafane, une robe droite dénuée de manches.

« Je trouve les jours de plus en plus difficile d’être à la hauteur de ma porcelaine bleue » Oscar Wilde